BEAUTÉ AUTHENTIQUE ET PRODUIT NATUREL

Éthique de la structure

Et si on redéfinissait un peu tout ceci ?

Quand Ever Bio Cosmetics a commencé, ce que nous voulions, c'était travailler dans les règles de l'art. Mais on s'est rapidement rendu compte que cela ne suffirait pas à notre éthique.

A vrai dire, il y a huit ans ou presque, j'étais loin, très loin de m'imaginer qu'il nous faudrait tout ce temps pour arriver là où nous en sommes. Je m'imaginais encore moins ce qu'impliquait le monde de la cosmétique, ni la façon dont toutes les règles semblent pouvoir être contournées.

Moi, ce que je voulais, c'était proposer à la clientèle française une huile pure, extraite à froid, en fournissant un emploi justement rémunéré à des personnes qui en avaient besoin. J'ai fait ce choix en me rendant compte des vertus de l'huile de graines de figues de barbarie, et de son absence totale de toutes mes formations, et de tous mes livres d'aromathérapie. Je ne comprenais pas pourquoi cette huile si puissante n'était pas plus massivement connue alors qu'elle surpasse en tous points de vue l'huile d'argan.

J'avais ainsi la sensation de faire "coup triple" : créer des emplois, faire découvrir une huile incroyable, et si possible en vivre... 

Et puis quelle mission ! Faire découvrir aux internautes une huile très "nouvelle"... quand on a commencé, des articles, il n'y en avait guère sur la toile, et il y avait, déjà à l'époque, pas mal de balivernes qui tournaient en rond. Comme cet indispensable marketing "connue depuis des millénaires, l'huile de graines de figue de barbarie"... blablabla... Je le répète ici : sa découverte est relativement récente et ne peut pas se compter en millénaire compte tenu de la puissance de la presse qu'il fallait construire pour l'extraire à froid... voire pour l'extraire tout court.

L'éthique et le produit

Pour faire une huile de qualité parfaite, je ne vais pas vous répéter qu'elle doit être pure, extraite à froid de graines cueillis sur des fruits mûrs... c'est bon, vous l'avez compris ça...? Sinon, je vous conseille de réviser ici...

Je pensais que tout le monde travaillait comme ça. On n'allait rien révolutionner, simplement faire découvrir cette huile, en se mettant sur une ligne Bio et luxe sans en faire payer le prix.

Mais en fait, je n'imaginais pas à quel point nous étions différents, de tous les côtés. Contourner les règles semblait être la règle... Pouvoir se regarder dans le miroir le matin, ce n'était pas une condition, c'est un état d'esprit.

Quand vous achetez de l'huile chez nous, elle est extraite à froid, mais pour de vrai. La manipulation est la suivante : pour extraire l'huile, vous n'avez pas besoin de chaleur. Vous mettez vos graines dans une presse qui tourne et qui broie en extrayant le précieux liquide. Problème : les presses du marché n'étant pas assez puissante, la presse chauffe en travaillant et délivre une huile chaude à très chaude ! J'ai lu la semaine dernière un article d'un site qui se vantait d'extraire l'huile à froid puisqu'elle ne sortait qu'à 60 degrés de la presse. C'est pas ce que j'appelle froid...

L'huile extraite par notre structure vient de fruits cueillis à maturité. Ca aussi, c'est une drôle d'histoire. Etant donné la saisonnalité de la plante, passé un certain délai, vous ne trouvez plus guère d'huile de graines de figue de barbarie sur le marché. L'astuce consiste alors à récupérer les graines de fruits encore verts. Vous avez bien de l'huile de graines de figues de barbarie, mais pas ses actifs.

Pour l'argan, contourner le coût consiste à ramasser les amandons tombés par terre une fois qu'ils ont été digérés par les chèvres très friandes du fruit. Vous avez bien de l'huile d'argan, mais dont les actifs ont été dissouts dans le tube digestif de la chèvre... oui oui, vous avez bien lu : c'est bien dans des crottes de chèvres qu'ont été ramassés les amandons de l'huile d'argan pressée dans la coopérative éthique du coin.

L'éthique et le travail

Notre huile est extraite au Maroc. Et le smic au Maroc n'est pas exactement le même qu'en France. Le niveau de vie est moins élevé. Compte tenu du prix auquel l'huile se vend et du prix du travail au Maroc, payez seulement à hauteur du smic nous paraissait trop peu. Tout le travail sans lequel nous n'aurions pas d'huile n'est pas assuré par nous. Il faut cueillir les fruits, les éplucher, séparer la pulpe des graines... c'est là le vrai travail... Les coopératives soit disant éthiques que nous avons rencontrées au début de notre parcours payaient travailleurs aux abois la moitié du smic... Cela non plus n'était pas possible.

Nous avons changé notre mode de production cette année. Les figues saines ne poussant plus dans la plaine, il fallait monter plus haut. Nous avons alors décidé de faire travailler les villages entiers par lesquels nous passions... vous trouverez toutes les informations ici.

Il nous avait notamment été proposé une machine qui pouvait séparer la pulpe de la graine. Alors c'est sûr, à relativement court terme, c'était bien plus rentable. Mais se priver de fournir des emplois aux plus démunis, c'était pas non plus vraiment notre tasse de thé. Soyons clair : c'est sûr, on est là pour gagner notre vie, mais le faire en écrasant le monde ou en rognant sur des budgets comme le travail, ou en tirant vers le bas des acteurs de la chaîne, ça ne correspond pas à ce que nous attendons de la vie et du monde en général.

Il y a une législation qui est en train de passer. Des accords commerciaux avec la Chine et le transport. Sous peu, il nous serait plus intéressant d'envoyer les figues en Chine, les faire presser sur place, et renvoyer l'huile en France... mais le bilan carbone on en parle ? Le bilan humain, on s'en contente ? Je trouve que le monde marche sur la tête à ce niveau là, et qu'il est irresponsable de ne prendre le commerce que par la lorgnette du profit. Mais je n'ai pas fait d'études de commerce, je l'avoue... C'est peut-être ça qui me sauve.

Si on s'occupait davantage du profit que du commerce tel qu'on le pratique, on n'aurait pas ces flacons, et surtout pas ces habillages. Parce que devinez quoi ? Ils coûtent un peu plus cher qu'une étiquette. Notre marge serait bien plus intéressante. Mais avec l'habillage, on fait travailler Saïd et son atelier, on fait travailler une armada de couturières qui cousent les habillages, et en plus, c'est bien plus joli qu'une étiquette...

L'éthique et le BIO

Le label Bio, c'est une vaste arnaque. Je suis très déçue des normes. Je sais j'y vais fort, mais je pèse mes mots. J'imaginais qu'un laboratoire d'état fournissait le label Bio si vous respectiez les conditions. Mais pas du tout. Ce sont des laboratoires privés qui labellisent. Et vous devinez que ce n'est pas gratuit. Le label bio se paye, annuellement, et pour chacune des références que vous souhaitez estampiller.

Nous avons de l'huile d'argan bio, de l'huile de graines de figue de barbarie bio, et des fournisseurs d'huiles essentielles bio. En mélangeant le tout, nous avons du 100% bio, comme pour le sérum Sublimissime par exemple. Et bien avoir 100% des ingrédients bio n'est pas suffisant pour écrire bio sur l'étiquette. Il vous faut payer, une fois de plus, pour pouvoir l'écrire... oui oui... même en ayant préalablement payé pour les huiles pures.

C'est à l'encontre du bon sens, mais je l'apprends à mes dépends : le bon sens et le commerce sont deux choses bien différentes.

Il existe donc des tas de petits producteurs travaillant bien mieux que de grosses multinationales, mais qui ne possèdent pas leurs moyens.

Certains travaillent donc en toute éthique, et naturellement, dans les règles de l'art mais n'ont pas les moyens de "se payer" le label bio d'un côté. De l'autre, de grosses multinationales qui n'ont pas de problème de finance, et ont bien compris le marché juteux que représentait le bio. Ils investissent dans le label bio au minima : on reste dans les clous, juste assez pour pouvoir écrire bio...

Vous saviez, bien entendu, que lorsque vous achetez un produit cosmétique bio, l'intégralité des composants ne le sont pas...? Ca c'est logique : lorsque vous faites une émulsion, l'ingrédient principal, c'est l'eau. Et de l'eau bio, ça n'existe pas. Donc, pour faire un cosmétique labellisable Bio, on vous impose un pourcentage.

Le pourcentage dépend du label, et tous les labels ne se valent pas. Mais du coup, il faut une norme. La norme, c'est elle qui va dire ce qu'il faut pour être label bio. Et voici la nouvelle norme iso 16 128 qui permet aux multinationales de devenir des éminents fournisseurs de produits bio en changeant un peu les curseurs des compositions... On permet notamment de mettre un peu de paraben, un peu de perturbateurs endocriniens, un peu de carcasse animale, un peu d'OGM... Green washing vous dites ? Rooooh, comme vous êtes !

Tout ceci me met dans une colère terrible, et je me sens un peu comme la grenouille de l'image. C'est à mon sens pour toutes ces raisons qu'il faut absolument que nous restions avant tout éthiques. Le reste suit...

Suzanne

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